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Posté le 11/08/2017

Laetitia et Marine,
un « tand’aime » de choc


 


Alors qu'elles ont repris le chemin de l'entraînement la semaine dernière, nous avons décidé de nous intéresser aux féminines du Besançon Foot en consacrant une interview "croisée" à deux éléments moteurs de l'équipe, à savoir Laetitia Place et sa fille Marine.


 

On le sait, les relations « mères-filles » ne sont pas toujours simples. Le syndrome du « je t’aime, moi non plus » se manifestant bien souvent, avec ses inévitables moments de tension, mais faisant aussi, dans le même temps, très vite place à une bienveillance, une admiration et une tendresse mutuelles. Ce lien intime qui les unit, Laetitia Place et sa fille Marine, ont ainsi décidé tout à la fois de l’éprouver et de le mettre à profit sur les terrains, avec les féminines du Besançon Football, suite directe à plusieurs saisons avec l’ancienne entité du BFC. Et en s’engageant à des postes diamétralement opposés mais très exposés, l’une étant une « serial buteuse » émérite (une vingtaine de buts au compteur la saison dernière), tandis que l’autre garde les cages avec brio.

C’est pourquoi, à l’orée de la reprise du championnat féminin, il nous a paru opportun de s’intéresser à la véritable particularité que constitue ce duo mère-fille au sein d’une même équipe, ainsi qu’à leur parcour respectif et enfin, de les sonder sur la saison à venir.

B.G.


C’était le vendredi 4 Août dernier, la reprise de l’entraînement du Besançon Football : comment cela s’est-il passé ?
Laetitia : ça va (rires) ! Ce n’était pas trop difficile et le programme préparé par le coach était idéal pour une reprise en douceur.
Marine : c’est allé aussi, j’ai bien su gérer mes efforts également. Et c’était cool de se retrouver à Chailluz.
 
Le fait insolite d’être mère et fille dans la même équipe a-t-il une importance particulière pour vous ?
Laetitia : « Insolite » c’est le bon mot, mais à mes yeux, c’est aussi une grande fierté d’avoir sa fille à ses côtés sur un terrain. Après, c’est aussi source d’angoisse car j’ai toujours peur qu’elle prenne un coup et forcément, je suis souvent à l’affût en regardant comment les adversaires se comportent avec elle pendant le match. Je suis donc un peu stressée sur le terrain mais la fierté et le plaisir de pouvoir jouer avec son enfant l’emportent finalement... C’est exceptionnel !
Marine : c’est la même chose... quand elle est en position de marquer, je suis toujours en train de crier pour l’encourager, genre « allez Maman ! » (rires).
Laetitia : c’est vrai que c’est magique...

Concrètement, comment cela se passe-t-il sur le terrain, communiquez-vous beaucoup entre vous par exemple ?
Laetitia : c’est difficile de vraiment se parler car on est chacune à un bout du terrain, mais si Marine fait une erreur, je n’hésite pas à crier de loin pour la remettre dans son match. Sinon, on se parle à la mi-temps bien évidemment.
 
Après coup, cela vous arrive-t-il de refaire les matches entre vous, en soulignant le positif comme le négatif dans vos prestations respectives ?
Laetitia et Marine (en chœur) : tout le temps ! (rires)
Laetitia : pas forcément le soir même, car quand on rentre, on est tellement claquées qu’on préfère se reposer et passer à autre chose, mais le lendemain, généralement, c’est un truc qu’on aime bien faire. Au moins cette année, il n’y a pas tellement eu de points négatifs à évoquer. On a surtout refait le match contre Dannemarie qui est, il faut bien l’avouer, notre « bête noire », mais dans l’ensemble, on a plutôt été contentes de notre saison...
Marine : oui, c’est vrai qu’on aime bien reparler des matches. Il y a toujours quelque chose à dire, des aspects à corriger ou à améliorer...
 
Justement, vous donnez-vous des conseils ?
Laetitia : oui, je lui en donne pas mal. Surtout par rapport à ses sorties, quand elle les négocie mal ou ne fait pas preuve de suffisamment d’assurance et d’autorité.
Marine : surtout que c’était ma première saison en tant que gardienne donc ses conseils me font du bien.
 
Comment en êtes-vous arrivées à pratiquer le football en club ? D’où vient cette passion pour le foot ?
Laetitia : je tiens ma passion du foot de mon papa qui a joué avec la réserve du FC Sochaux en 1980 et je suis la seule à aimer le foot alors que j’ai cinq frères qui, eux, n’aiment pas le foot ! Petite, je n’ai jamais vraiment joué en club car cela représentait un investissement financier trop important pour ma maman. Du coup, j’ai fait un peu de handball, jusqu’à ce que je rencontre William Schmitt (NDLR : coach des filles du BFC une partie de la saison dernière) qui est le gardien de mon immeuble et qui cherchait des joueuses pour son club d’alors, qui était l’ASBEF-Espérance Besançon. J’ai fait une première année là bas en foot à huit. Et par la suite, comme j’étais dirigeante à l’ASPTT et que mes enfants y jouaient, son président Carl Frascaro est venu me chercher avec d’autres copines pour lancer la section féminine du club qui s’apprêtait à devenir le BFC... Donc, ça fait trois ans que je joue en club.
Marine : pour ma part, je vais entamer ma cinquième saison en club. La saison passée a été ma première saison en tant que gardienne et surtout ma première dans une section féminine à 100%. Il y a deux ans, je jouais encore au poste de défenseur en U15 au BFC avec les garçons. Avant, j’ai aussi fait du hand, du basket, du judo...
Laetitia : oui, la saison dernière, j’ai tout fait pour qu’elle vienne chez les séniors et qu’elle soit donc surclassée. On a eu pas mal de documents à remplir, des dossiers médicaux à fournir...
Marine : à propos de médical, ma mère a su me transmettre le virus du foot ! (rires) Elle a une grande importance dans mon parcours, forcément.
 
Avez-vous d’autres passions en dehors du foot ?
Laetitia : Le shopping (rires) ! Non, c’est un peu cliché et en plus ce n’est pas vrai. Car c’est vrai que le foot nous prend énormément du temps entre les entraînements, les matches, les soirées VIP au stade, les événements annexes... Le point positif, c’est qu’on sort beaucoup et comme ça, on n’a pas le temps de s’ennuyer.
Marine : Sinon, on aime bien se balader au centre-ville ou ailleurs pour profiter un peu. On passe pas mal de temps ensemble en tout cas.
 
Plus globalement, le football féminin est en pleine évolution avec une exposition croissante et des clubs français performants (féminines de l’OL ou du PSG). Comment  jugez-vous ce phénomène ?
Laetitia : c’est bien qu’on en parle de plus en plus mais cela reste encore insuffisant. Malheureusement, le spectacle et la qualité de jeu proposés lors du tout récent Euro Féminin ont été décevants. Je me suis même fait chambrer par des gens de ma famille qui ont regardé les matches de l’équipe de France (NDLR : qui, il est vrai, n’a pas particulièrement brillé dans la compétition). Mais j’aime bien regarder les matches de foot féminin quand je peux le faire. La saison dernière, avec les filles du BFC, on a même fait le déplacement à Lyon pour voir la demi-finale retour de la Champions League féminine contre Manchester City. C’était une sortie très sympa avec une bonne ambiance entre nous toutes dans le bus.
Marine : oui, c’est un super souvenir. Mais je regarde moins le foot à la télé que ma mère globalement.
Laetitia : oui, surtout quand elle doit voir ses copines (rires). Ce qui est de son âge en même temps.
 
Effectivement, Marine, tu n’as que dix-sept ans, es-tu tentée par une carrière professionnelle ?
Marine : J’en ai déjà parlé avec mon coach (NDLR : Cédric Minutolo) qui a détecté du potentiel chez moi. Il m’a dit que, si je poursuivais mon travail et mes efforts, je pouvais espérer jouer à un plus haut niveau dans les années à venir. C’est donc un objectif à atteindre, j’y pense, mais je n’en fais pas une obsession pour autant.
 
Pour en revenir au Besançon Football, qu’attendez-vous de cette première saison post-fusion ?
Laetitia : apparemment, le groupe ne va pas trop changer. On va avoir l’apport de trois ou quatre filles ex-PSB qui vont venir se greffer à notre « noyau » de joueuses. Par rapport à la saison dernière, l’ossature de l’équipe est donc la même. Généralement, les nouvelles arrivantes s’intègrent super bien, comme on a pu le voir l’an passé avec Cécilia Hakkar par exemple. On a une super cohésion de groupe sur les terrains mais aussi en dehors, on fait tout pour rester soudées. Et ça, c’est un super atout.
Marine : c’est vrai que pour ma première saison dans l’équipe, cela s’est super bien passé, j’ai bien su m’intégrer et tout le monde a su me mettre à l’aise.
 
Quels sont les objectifs de l’équipe pour cette saison ?
Laetitia : comme on vient de monter en Régionale, l’objectif numéro un, c’est de se maintenir. On en a parlé avec le coach et on sait que ça va être difficile, mais on va bien bosser et  jouer notre jeu. Je ne suis pas trop inquiète, car avec Cédric Minutolo, on a un super coach et notre joueuse d’expérience « Patou » (NDLR : Patricia Taclet) va bien le seconder pour chapeauter l’équipe.
 
Et vos objectifs à titre personnel ?
Laetitia : je pense qu’à titre personnel, ce sera ma dernière année car je commence à avoir pas mal de pépins physiques. Par exemple, au tout début de la saison dernière, j’ai eu un déplacement de bassin qui m’a bien handicapée et qui me fait encore souffrir. D’autant plus que cette saison, on va jouer à un échelon supérieur et cela va demander de hausser son niveau... Il y a des petites jeunes qui arrivent, il faut parfois penser à laisser sa place, je n’ai plus vingt ans, je vais bientôt en avoir trente-six... Pour le moment, je me fixe de réussir la saison à venir, je ferai le bilan à la fin, on verra bien.
Marine : je souhaite continuer à bien travailler pour progresser et espérer ainsi jouer au plus haut niveau possible plus tard.

Propos recueillis par Benjamin Gonnot

 

 

 


 

 

Le «C’est vite dit» de Marine

Son club préféré (le BF mis à part, bien sûr !) : L’Olympique Lyonnais.
 
Sa joueuse et son joueur préférés : Sarah Bouhaddi et Manuel Neuer.
 
Son geste technique favori : tout ce qui concerne les arrêts réflexes.
 
Point fort : les sorties en un contre un.
 
Point faible : le coup de pied de but (appelé plus communément le dégagement des six mètres).
 
Une manie, une habitude particulière avant un match : rien de spécial à part s’encourager avec ses coéquipières pour la gagne.
 
Son plus bel arrêt : sur sa ligne, au prix d’un efficace réflexe face à Jura Sud la saison dernière.
 
Son meilleur souvenir lié au foot : tout ce qui se rapporte à la saison dernière, qui était tout simplement sa première saison en tant que titulaire au poste de gardienne !.

   

Le «C’est vite dit» de Laetitia

Son club préféré (le BF mis à part, bien sûr !) : L’Olympique Lyonnais.
 
Sa joueuse et son joueur préférés : Camille Abily et Dimitri Payet, sans oublier une mention spéciale à « Mat » Gégout !
 
Son geste technique favori : le lob ou la petite balle piquée pour marquer un but, tout comme la frappe des coups francs.
 
Points forts : la vision du jeu et le sang-froid face au but.
 
Point faible : l’endurance.
 
Une manie, une habitude particulière avant un match : rien de spécial à part le cri de guerre avec les autres joueuses pour se motiver.
 
Son plus beau but : sur un coup franc de 25 mètres face à Levier la saison dernière (avec une belle victoire 6-0 à la clé).

Son meilleur souvenir lié au foot : en juin 2016, quand l’équipe monte en PH après un match (pourtant perdu) face à Dannemarie-sur-Crète.

   


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