Posté le 12/01/2020
Mordants d’entrée
On n’en attendait à vrai dire pas autant, pour un match de reprise. Nette, brillante même, la victoire bisontine (4-0), devant un Montceau joueur et loin d’être un faire-valoir, est venue rappeler ce que pourrait être, en 2020 aussi, la belle et fière troupe de Hervé Genet.
Les impressions ne sont pas toujours trompeuses. C’est donc bien comme si rien n’avait changé ou ne s’était arrêté. Un mois après sa dynamique prometteuse, le Besançon Foot est réapparu pimpant, bien décidé à montrer qui il peut savoir être. Montceau, qui avait pourtant le petit avantage, question rythme, d’avoir initié l’année avec un 32e de finale de Coupe de France, en a fait les frais, à l’occasion du très apprécié retour des Bleus, à Léo-Lagrange.
Sur ce vaste et large terrain, le jeu très souvent fluide des locaux s’en est retrouvé un peu plus en valeur. Bien davantage qu’au Rosemont. A fortiori face à un adversaire aux qualités intrinsèques indéniables. « Une belle équipe, très bien organisée, qui n’a rien à faire dans les relégables » a tranché le coach bisontin, qui rejoignait, sans doute, l’appréciation générale, dans un public reparti conquis. Celui-ci avait assisté à une première mi-temps de haute volée, jamais fermée et très riche en occasions, de part et d’autre. « Car si l’on aurait effectivement pu corser l’addition, je n’oublie pas que notre gardien nous sauve aussi du retour à 2-1 » a objectivement noté le technicien doubiste.
Encore et toujours chasser la facilité
Tout est juste et résumé dans le propos. On ajoutera simplement le côté probablement décisif de l’ouverture du score délicieuse de Mebrak, sur ce ballon enroulé à l’entrée de la surface (1-0, 12e). C’était alors, après une entame de match prometteuse, la première frappe cadrée et la première occasion des locaux, soumis à un pressing en règle, d’une équipe montcelienne à l’apparent vrai QI footballistique. Cette essentielle mise sur orbite avait sans doute permis de décomplexer l’ensemble franc-comtois, possiblement déroutant, entre jeu à trois ou renversements. Le feu-follet Hakkar buteur (2-0, 34e), puis brillant passeur décisif pour Mebrak (3-0, 42e), illustrait bien cet évident potentiel.
Avec l’autorité du vieux briscard qu’il n’est pourtant pas, le jeune et décidément surprenant Besançon Foot déroulait, aidé aussi par cette baraka qui lui va si bien. Un ou deux réflexes au passage, Vauthey avait écœuré le bon et dangereux De Oliveira. Que demander de plus ? Sans doute la régularité de cette performance. « A 3-0 à la mi-temps, j’étais à peu près certain du scénario qui arrivait ensuite.. », n’a pas éludé Hervé Genet.
Pour aller encore plus loin, dans cette année 2020 où rien ne peut a priori lui être interdit, le Besançon Foot devra à tout prix suivre ce perfectionnisme chassé par son entraîneur. « On le pointe depuis longtemps, mais c’est quand on est bien, qu’on est en danger. Il y a un gros effort psychologique à faire ». Il doit être individuel, surtout quand on considère, à leur très juste valeur, les travaux défensifs déterminants qu’ont su abattre, dans l’ombre, des constants et irréprochables Diaby et Pillot, ou même Cyprien, à son entrée en jeu. Tout cela n’avait pas empêché le potentiel bisontin de s’exprimer, par intermittence en seconde période. Et il était d’ailleurs plutôt agréable de voir Dias clôturer la marque (4-0, 75e), dans une première soirée qui a un goût de reviens-y.
Maxime Chevrier
Il y a de la joie de vivre, mais aussi une qualité indéniable, chez cette équipe bisontine... Photo Loïc Petitjean
Il y a de la joie de vivre, mais aussi une qualité indéniable, chez cette équipe bisontine... Photo Loïc Petitjean