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Posté le 28/11/2019

Amine Hakkar, à charge de revanche



Bien connu des amateurs de football bisontins, le milieu offensif Amine Hakkar a rejoint le Besançon Foot début novembre, alors qu’il se trouvait sans club, après une ultime pige, la saison dernière, au Racing, son club formateur. Retour avec l’intéressé sur ses premiers pas au sein du Besançon Foot et sur les formidables sentiments qui l’animent, alors qu’il aborde la saison en cours de route.



On peut dire qu’il n’a pas tardé à faire parler la poudre sous ses nouvelles couleurs, contribuant au net succès des siens, en marquant un but et en délivrant une passe décisive à Sens, pour sa première titularisation. L’annonce de lendemains qui chantent ? Il est peut-être encore trop tôt pour le dire, mais la détermination de ce joueur pétri de talent, parfois gâché pour certains observateurs, est réelle, intacte et forte. Et quoiqu’en diront les grincheux, il veut briller sous son nouveau maillot en poursuivant, avec ambition, implication et sérieux, un début de carrière marqué par ses différents passages au Racing, mais aussi au centre de formation de Sochaux (il y restera deux ans), à Vesoul ou encore en équipe réserve de Vannes, pensionnaire breton de National.

Pour lui, l’opportunité d’un retour aux sources était alléchante et difficilement refusable, alors quand on lui a proposé de rejoindre le Besançon Foot et son effectif déjà étoffé, Amine Hakkar n’a pas hésité. La concurrence ne lui fait généralement pas peur. Le garçon savait ce qu’il voulait et avait, de plus, l’assurance d’évoluer dans un environnement assez familier. « Je n’étais pas en terrain inconnu car en rejoignant le Besançon Foot j’ai retrouvé beaucoup d’anciens joueurs du Racing, ce qui m’a facilité les choses. »

Il a ainsi pu découvrir, en toute décontraction, un groupe « avec une super bonne entente » qui a tout mis en œuvre pour bien l’accueillir et veiller à une intégration optimale, sous la houlette d’un coach Genet, qui connaissait déjà bien le joueur. Cela, Amine tient à le souligner. « J’ai eu plaisir à faire connaissance avec les joueurs que je n’avais pas eu l’occasion de croiser sur les terrains. J’en profite pour remercier ce groupe de m’avoir très vite considéré comme un élément à part entière de l’effectif, et de m’avoir fait confiance. »
 

« On y croit, la saison est loin d’être terminée… »


Il loue également « l’état d’esprit d’une superbe équipe où tout le monde tire dans le même sens » et se montre évidemment très satisfait de l’ambiance de travail. « On est comme une grande famille en fait, tout se passe au mieux, entre joueurs, mais aussi avec le staff. » Des conditions idéales qui dopent sa motivation et son implication, car le joueur a bien entendu des objectifs en vue. « Je veux reprendre la compétition avec la meilleure forme physique possible et continuer à travailler mon pied gauche (rires). L’essentiel est de revenir au top avec toutes mes qualités et apporter ainsi un « plus » au groupe. C’est ce que je souhaite en tout cas. »

Au-delà des considérations personnelles, se dessinent aussi, très vite, l’aspect sportif et les enjeux de la saison en cours. Et d’évoquer ainsi une deuxième partie de saison en trombe, qui est, pour lui, le compétiteur acharné, toujours atteignable, assurément jouable. « Pourquoi on n’aurait pas le droit d’y penser ? Ce n’est pas fini, on y croit toujours, la saison est loin d’être terminée. Il faut toujours rester positif. »

C’est cette capacité à constamment se remettre en question, à ne rien lâcher et à toujours penser positif, qui est indéniablement un de ses carburants pour avancer au quotidien. Surtout si l’on y ajoute le côté « lion en cage » du compétiteur en manque de temps de jeu. « Je suis animé d’un sentiment de revanche, car j’ai arrêté le foot pendant 5 ou 6 mois, où j’ai quand même continué à m’entraîner en individuel. Mais, bien sûr, c’est complètement différent comme approche, par rapport aux entraînements au sein d’un club, et avec un staff autour. Donc je veux un peu rattraper ce temps perdu, où j’ai quand même l’impression un peu bizarre, d’avoir mis ma carrière en « mode pause », je veux repartir de l’avant. »
 

« Je n’ai pas claqué la porte du Racing »


Une façon de prendre une revanche sur le foot mais aussi une revanche sur la vie, lui qui a eu l’infinie douleur de perdre récemment son papa, Farid, véritable amoureux du football, qui promenait régulièrement sa silhouette, familière pour beaucoup, aux alentours des terrains bisontins. « Il croyait beaucoup en moi, et il me soutenait tellement que, s’il avait pu prendre mon maillot, jouer à ma place jusqu’à me faire obtenir le statut pro, il l’aurait fait. Alors aujourd’hui, je joue beaucoup pour lui, en pensant à lui, cela me donne la force de surmonter l’épreuve que représente sa disparition...»

Ayant fréquenté les catégories de jeunes chez « les Rouges », dans ce club si cher au cœur de son père, le derby qui se profile mi-décembre contre le Racing, aura une saveur plus que jamais spéciale. « Je serai un peu dans une optique, une nouvelle fois, de revanche, même si je n’ai jamais eu aucun souci avec le Racing. » L’occasion de revenir aussi sur la fin d’une histoire, qui a fait parler dans le microcosme footballistique bisontin. « J’ai passé beaucoup d’années là-bas, mais un certain nombre d’événements ont fait que je suis parti. Et ce départ m’a permis de voir les choses autrement, avec un regard forcément plus extérieur, donc je ne regrette absolument pas ce choix. C’était une décision mûrement réfléchie, j’avais mes raisons. Et je tiens à souligner que je n’ai pas claqué la porte du club, comme j’ai pu le lire ou l’entendre assez souvent. »
 

« Penser à mon père me permet de poursuivre le travail »


Les choses mises au point, le milieu offensif retrouve vite le ton du compétiteur qui a hâte de se frotter à l’adversaire, tout en ayant conscience de la tâche qui lui incombe. « En tout cas, j’ai hâte de jouer ce derby qui va vite être là et qui sera forcément l’occasion de retrouvailles. J’espère être au top de ma forme et que le Besançon Foot va remporter ce match. » Avant de terminer l’entretien, on a aussi demandé à Amine Hakkar, comment il concevait le football globalement et comment il en percevait l’essence. Il a alors cité un proverbe qu’il a avoué avoir toujours à l’esprit, et qui l’accompagne constamment: « Avant de tuer un match, il faut déjà lui donner vie. » Puis le joueur a poursuivi, d’une voix tranquille et apaisée : « Je trouve que cela résume bien ma conception du jeu, du foot, de ce que doit être un match, avant même de penser à marquer. »

Pour finalement ajouter, de son propre chef : « Je suis certain que mon père aurait voulu être là quand j’ai repris le chemin des entraînements et des matches avec le Besançon Foot, mais penser très fort à lui me permet de poursuivre tout le travail que je fais, pour revenir plus fort. » Un ultime hommage à la figure paternelle, celle à qui il doit tant, celle à qui il doit même sûrement tout, et qui veillera sur la suite de sa carrière, sans nul doute…

Benjamin Gonnot


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